. . . en
marchant
au fond
de la forêt
de st sabin ,
j'ai
ramassé
un petit paquet de brindilles ,
il
était
ficelé
avec
un
bout
de ficelle ,
coupé
à même la pelotte
il y a
la marque
du canif ,
la
pierre
elle , était coiffée
d'un
minuscule
fagot ,
il dort
coiffé
lui
d'une
petite plume
(duvet
de canard) ou
d'oie . . . ?
la
peinture
rose-fluo
était
déjà
sur la pierre . . .
alors je me suis dis que cette pierre avait peut-être servit de balise avec d'autres pierres beaucoup plus grosses et groupées entre elles peintes ( elles aussi rose-fluo ) des randonneurs ne l'ont pas vue , elle est trop petite mais ne ressemble-t'elle pas à un petit phare de granite? Là , planté droit _ dans le sable fin du chemin _ c'est un monde inconnu dessiné à sa taille que guette t-il ? une fourmi-marcheuse qui trotte vite beauseigne , comme le font les fourmis détournées par un cailloux rond et blanc posé sur leur route _ hey, le boulot les filles! elles ont les pinces levées vers le ciel (y-à t'il le feu dans les bois de st. sabin?) le phare rose et gris qui est sentinelle devine les brins des graminées fourragères venues d'Orion où un d'un chemin voisin (plus arrosé de pluie) les brindilles éparpillées ramassées en un fagot d'un centimètre et demi pas plus , le duvet collé sur la ficelle bien nouée , plumet encore secoué par la brise , un vent léger qui venait de la plus haute montagne devant moi au Nord , je crois _ tout était calme la forêt respirait sans se soucier de la direction du vent , ou d'une petite pierre et son baluchon de brindilles (mais quand même) _ elle veillait à ce que je n'oublie rien .
2005. "marcher le grand bois
de st sabin . . ."
(c) bijou le tord// photo et texte.
